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Eglise Evangélique Luthérienne de Genève

Lieu de culte

L'Eglise Luthérienne se trouve à  la Place du Bourg-de-Four à  l'angle de la Rue Verdaine et de la Rue de la Fontaine. Quand, en 1766, le bâtiment fût érigé, c'était la première église non calviniste dans la capitale réformée. A la place de l'ancien château de Coudrée, la paroisse qui, depuis ses débuts, a toujours fonctionné en allemand fit ériger un lieu de culte, composé de quelques étages, qui, eux, au cours des siècles servaient de salles de réunion, bureaux, bibliothèque, centre social, école maternelle, école allemande, appartements. Dépourvue d'un clocher afin de ne pas déranger une société encore assez homogène, la paroisse luthérienne se réunissait au son des cloches de la Cathédrale.

Histoire

A la demande des marchands allemands pour qui, à  Lyon à  partir de 1685, il était interdit de célébrer le culte protestant, le premier culte luthérien à  Genève eut lieu en 1707. Une paroisse s'est développée dont le but est le service des ressortissants des églises de langue allemande et des croyants de la tradition luthérienne pendant leur séjour plus ou moins long à  Genève. Bien que l'Eglise Evangélique-Luthérienne de Genève reste fidèle à  ses origines luthériennes, elle s'est toujours montrée ouverte envers les autres confessions. Elle a participé et contribué à  la communauté locale ainsi qu'à  l'oecuménisme. Etant une église indépendante, membre de la Fédération des Eglises Evangéliques-Luthériennes en Suisse, elle a gardé ses liens avec les églises allemandes dont elle enrichit l'expérience oecuménique. Dans les années 1950, une paroisse suédoise et une paroisse anglophone sont nées de la paroisse germanophone. D'autres paroisses Scandinaves sont affiliées.

En marge de l'Eglise Evangélique-Luthérienne de Genève, vous trouverez ci-après quelques indications sur ce que représentent les "Eglises luthériennes" dans le monde.

Quant à  la notion ,,luthérien(ne)"

La notion "luthérien" est très souvent utilisée ci-après et est finalement incontournable tout en sachant que Martin Luther, dans son expression parfois très directe, répétait inlassablement: "De quel droit attendrait un pauvre sac d'asticots puants comme moi que les enfants du Christ utilisent mon nom si dépourvu de grâce"? et répondait ainsi à  la question si les chrétiens(nes) vivant leur fois selon Martin Luther et qui pourraient être considérés comme ses disciples, devraient obtenir le titre de "luthériens". Apparemment il y était très opposé et c'est la raison pour laquelle nous réagissons en tant que Luthérien(ne)s chaque fois que les confessions érigent des limites en mentionnant leur nom.

Mais la question se pose malgré tout: Nous sommes luthériens - qu'est ce que cela veut dire?

Quel est le profil, le "visage" des chrétiens et des églises luthériens? En quoi consiste et quelle est leur identité aujourd'hui? Dans le passé, l'identité luthérienne (et non seulement celle-ci) se distinguait par rapport à  d'autres confessions: "Nous sommes évangéliques-luthériens, parce que nous ne sommes pas catholiques!" Aujourd'hui, il s'agit de décrire l'identité luthérienne de façon positive et perméable pour les autres. Ceci est plus que jamais nécessaire dans une société pluraliste et en vue des relations oecuméniques.

Avec Martin Luther il nous importe d'insister sur la certitude de la foi et de la vie. La certitude est l'attitude intime de la foi, qui nous assure que la confiance n'est pas trahie, que l'aide n'est pas refusée et que notre vie n'est pas submergée par le désespoir. Une telle certitude est basée sur le mouvement de Dieu vers les hommes

 

Quelles sont les convictions de foi qui forgent notre identité luthérienne?

Toute action pour notre salut vient d'abord et uniquement de Dieu. Il est fondamental pour notre tradition spirituelle, que c'est le Dieu trinitaire qui vient à  notre rencontre avant tous efforts religieux et humains, avant toute spiritualité et morale en son Fils, son Verbe et Sacrament. C'est la seule façon qui nous assure et nous donne confiance que Dieu est avec nous.

Dieu nous justifie et nous libère. La justification du pécheur uniquement par sa foi et la miséricorde de Dieu représentent, selon la foi luthérienne, l'essence de l'Evangile, la base de l'existence chrétienne et le critère pour l'enseignement (la doctrine) et la vie de l'église. Justification veut dire que les hommes sont disculpés et leur relation, rompue, avec Dieu et les autres hommes est rétablie. La personne repliée sur elle-même sera "retournée" vers Dieu et les autres hommes uniquement par la grâce de Dieu qui a été manifestée en Jésus Christ.

Dieu s'exprime et agit à  travers la proclamation de l'Evangile et la célébration des sacrements. Ce n'est pas par une inspiration intérieure directe que l'homme reçoit une idée de la transcendance, mais Dieu utilise ces deux "moyens de grâce", la parole et le sacrement, afin d'offrir à  l'homme "de l'extérieur" (extra nos) sa grâce et son salut et de bâtir son église.

Selon notre tradition, la parole de Dieu adressée aux hommes se distingue en tant que loi d'un côté et de l'autre en tant qu'évangile. Ceux qui ont confiance en Dieu reçoivent avec la parole de l'évangile sans contrepartie la grâce de Dieu et l'assurance de la foi. Par contre, la parole de Dieu en tant que loi est aussi bien un miroir dans lequel les hommes reconnaissent leur défaillance et se confient à  Dieu, qu'une aide pour mettre de l'ordre dans leur vie d'êtres humains et pour donner aux chrétiens des directives pour leur vie et leur façon d'agir - mais ce n'est donc pas un chemin vers le salut.

L'église est une communauté de croyants. L'église est une communauté vivante d'hommes et de femmes et non pas une institution primaire ou organisation. Dieu bâtit cette église par le Saint Esprit. A l'intérieur de celle-ci, l'Esprit Saint donne le pardon et sanctifie les chrétiens pour une nouvelle vie de prière, de témoignage et de service.

Les laïques et les prêtres sont membres à  part égale du sacerdoce de tous les croyants.

Les chrétiennes et les chrétiens exercent ce sacerdoce dans la prière pour les autres et en proclamant à  l'égard de leur prochain la rémission des péchés. Mais l'office des prêtres instauré par Dieu est également indispensable pour l'église. Il encourage le service des laïques et collabore avec eux.

L'Eglise Luthérienne est l'église de Jésus Christ depuis les premiers disciples. Les

réformateurs luthériens ne voulaient pas créer une église nouvelle, mais régénérer l'existante. Leur revendication de se situer dans la continuité et la tradition de l'Eglise depuis le temps du Nouveau Testament était et est toujours renforcée par l'adhésion aux dogmes et enseignements de la foi fondamentaux de l'église chrétienne, par l'utilisation pendant le culte de la profession de foi de l'église primitive et d'autres formes de continuité.

Les chrétiens sont invités d'être les collaborateurs de Dieu dans le monde. La tradition théologique luthérienne distingue clairement entre l'église et le monde comme étant deux domaines où Dieu agit de façon différente. Ce qui s'exprime dans le terme "doctrine des deux royaumes", (mieux: la doctrine des deux façons de régner de Dieu): 1) Dieu offre la grâce à  l'intérieur de l'église par l'Evangile et 2) Dieu agit dans le monde à  travers les règlements .ânes appliqués pal les chrétiens et les non-chrétiens pour promouvoir la paix et la justice et pour protéger sa création des agissements du mal. 

La Sainte Ecriture représente l'autorité suprême pour la foi et la vie de l'église. Cette autorité ne se base pas sur un recueil de textes saints et inspirés mot par mot, mais sur le fait que la bible constitue le témoignage normatif de l'Evangile de Jésus Christ. L'autorité de la bible n'est pas isolée par les siècles de traditions théologiques et spirituelles. La Sainte Ecriture conserve la primauté par rapport à  la tradition ecclésiastique.

L'Eglise Luthérienne est une église de profession de foi. La profession de foi est la réponse de la croyance au don salutaire de Dieu. Les écritures luthériennes confessionnelles, surtout la Confession d'Augsburg (1530) et le Petit Catéchisme de Luther (1529) orientent dans l'interprétation de la Sainte Ecriture, donnent des directives pour la compréhension de la foi, et servent de critères pour distinguer entre la vraie et la mauvaise doctrine et de base pour la communauté des églises luthériennes dans le monde.

L'Eglise Luthérienne est une église de théologie active. Dans le Luthéranisme, les études théologiques jouent un grand rôle. Les performances scientifiques des théologiens luthériens ont enrichi l'histoire des idées des derniers cinq siècles. Derrière cette grande et vaillante tradition se trouve l'effort de clarifier et d'interpréter le bien fondé de la foi pour chaque nouvelle génération.

Une communauté luthérienne mondiale. Au cours du 20e siècle, un nouvel élément de l'identité luthérienne se fait jour: grâce à  une communauté spirituelle, d'entraide, de collaboration théologique et pratique et suite à  des dialogues oecuméniques, une communauté grandissante d'églises luthériennes s'est établie. A la base de cette communia de plus de 130 églises se trouve une foi commune et l'adhésion à  la profession de foi luthérienne.

Il existent d'autres caractéristiques de l'identité luthérienne: (1) l'importance primordiale d'une éducation chrétienne afin que les luthérien(ne)s se reconnaissent et vivent en tant que chrétiens responsables, (2) le grand respect des sacrements, (3) la riche tradition des cantiques et la grande histoire de la musique sacrée luthérienne qui est devenu une partie de l'héritage culturel mondial, (4) des formes spécifiques de dévotion (ex. piétisme) et de l'action diaconal, (5) le maintien de formes liturgiques classiques que nous partageons avec d'autres églises, (6) le développement d'un engagement théologique et social oecuménique, et (7) la figure prédominante et marquante de Martin Luther.

Héritage et engagement. Ces notions de l'identité luthérienne n'ont souvent pas été respectées et même parfois ont-elles été niées. Nous les partageons également avec d'autres églises. Mais au sein de son histoire et de sa constellation spécifique ces caractéristiques de l'identité luthérienne forment la foi et la vie de la communauté luthérienne de plus de 65 millions de chrétiens.

L'engagement oecuménique du luthéranisme

Dans le cadre du mouvement oecuménique, le luthéranisme a redécouvert depuis le 19e siècle son engagement oecuménique. Pourquoi redécouvert? Parce que la Réforme Luthérienne, dans ses débuts, s'était engagée à  maintenir le renouveau et l'unité de l'église. Dans la Confession d'Augsburg de 1530, la plus importante des écritures confessionnelles, cet engagement oecuménique est mentionné clairement. La portée de ces écritures, comme aussi des autres écritures confessionnelles, est l'église chrétienne en générale, dont il s'agissait de maintenir l'unité, malgré le conflit de la réformation, et non pas de fonder une église luthérienne. Martin Luther et Philip Melanchthon parlaient sans cesse d'une " chrétienté universelle" (Petit Catéchisme, article 3). Mais cette perspective généreuse a passé, lors du schisme et de l'ère^confessionnelle suivant au confins de la pensée et des activités luthériennes (et non seulement luthériennes).

Regroupement du luthéranisme mondial

Les églises luthériennes ont été saisies bien tardivement par le mouvement oecuménique. Même le regroupement de la propre famille confessionnelle en tant qu'organisation mondiale s'est faite bien plus tard que celle des réformés, des anglicans, des baptistes et méthodistes. En 1923 seulement, le Convent Mondial Luthérien s'est réuni en assemblée constituante à  Eisenach. De cette assemblée est ressorti, en dernier dans le groupe des fédérations confessionnelles mondiales, en 1947 à  Lund la Fédération Luthérienne Mondiale (FLM). Au sein du mouvement oecuménique qui prenait lentement des formes plus concrètes depuis 1910, les luthériens étaient d'abord bien retenu. Il est possible qu'au début l'enthousiasme oecuménique des protestants libéraux et piétistes leur était trop "exhalté". Mais il y avait des exceptions. La plus importante était l'archevêque luthérien suédois Nathan Sôderblom qui compte actuellement parmi les plus grands pionniers de l'oecuménisme.

Grâce aux actions d'entraide des luthériens américains et Scandinaves pour l'Europe détruite après la 2e guerre mondiale, on ressentait une plus grande communauté oecuménique et luthérienne. L'activité de la Fédération Luthérienne Mondiale à  contribué également à  amener les églises luthériennes vers le mouvement oecuménique.

Les contributions luthériennes au sein du mouvement oecuménique

La participation luthérienne au mouvement oecuménique, représentée surtout par le Conseil Oecuménique des Eglises (COE) et la FLM s'est pratiqué lors de la deuxième moitié du 20e siècle, spécialement dans cinq domaines :

Les Droits Humains et le Racisme. La FLM et les églises luthériennes ont apporté une contribution importante dans l'interprétation théologique et la réalisation, surtout en Amérique latine, des droits humains, et dans cette relation à  la problématique du racisme. Par la forte présence luthérienne en Afrique du Sud, les églises luthériennes partout dans le monde ont soutenu la lutte contre le régime d'Apartheid et ont démontré que le racisme divisant les églises exige également une claire profession de foi chrétienne.

Accentuation du travail oecuménique théologique. Avec leur façon typique les luthériens ont insisté sur une réflexion théologique approfondie, également dans le mouvement oecuménique, afin d'éviter un pragmatisme superficiel et que l'on recherche un rapprochement et une entente dans la compréhension de la foi. De ce fait, les églises luthériennes ont participé plus activement au travail du COE, par exemple lors de la discussion au sujet du document oecuménique le plus répandu: "Baptême, eucharistie et office (document Lima, 1982).

Aide dans le besoin et au développement.

Le fait que plusieurs églises luthériennes sont relativement fortunées a permis à  la FLM de développer un des programmes d'entraide chrétienne le plus diversifié de plus de 100 millions DM par an. Ce programme est une contribution importante à  la solidarité oecuménique avec les personnes dans le besoin dans le monde entier. Il s'agit ici non seulement de l'aide d'urgence lors de catastrophes naturelles et de l'afflux continuel de réfugiés (soutien de 500.000 personnes), mais aussi de l'aide au développement de plusieurs centaines de projets. 

Elucidation de la position oecuménique du luthéranisme.

Au sein de la FLM la participation aux efforts pour l'unité de l'Eglise est mise en évidence comme tâche essentielle des églises luthériennes. Soutenu depuis les années 70, cet engagement ne signifie pas de renoncer à  l'intégrité confessionnelle en faveur d'une union avec d'autres églises. Pour cette raison, la FLM a développée la conception, de plus en plus aussi appuyée par d'autres églises, d'une « unité en diversité réconciliée ». Dans une telle unité d'églises, les diversités et identités confessionnelles doivent et peuvent être maintenues. Par contre elles doivent être ouvertes et se transformer dans le dialogue mutuel, dans le but de réconcilier et ne plus séparer. Tout en se reconnaissant et s'acceptant mutuellement, les églises peuvent alors d'entrer en communion, en communauté de cène, avoir multiples formes d'échange spirituel et théologique et une multitude de contacts, de services et projets communs.

Communion complète avec d'autres églises.

Cette compréhension de l'unité chrétienne s'est développée avant tout à  travers les dialogues théologiques bilatéraux, auxquels la FLM et des églises luthériennes participent particulièrement intensivement. Depuis 1970, ces conversations sont conduites entre deux communions mondiales concernées, y compris les catholiques romains, autant sur le plan international que local. Elles ont pour ainsi dire fait passer le luthéranisme de la fin du train oecuménique à  sa tête, étant donné que, grâce à  ces conversations, les églises luthériennes ont pu réaliser, dans un nombre plus important que d'autres, la vision d'une «unité en diversité réconciliée» en formant une communion d'église

•   entre les églises luthériennes, unies et réformées en Europe (Accord de Leuenberg, 1973),

•   entre les églises membres de l'EKD (Eglise protestante en Allemagne) et l'Eglise méthodiste en Allemagne ( 1982/85),

•   entre les trois églises anglicanes en Grande Bretagne et en Irlande ainsi que de six églises luthériennes Scandinaves et trois baltiques (Déclaration de Porvoo, 1996),

•   entre l'Eglise évangélique luthérienne en Amérique (ELCA) et trois églises réformées aux EU (1997),

•   entre  l'Eglise évangélique luthérienne en Amérique  (ELCA) et l'église Brûderge-meinde/Moravian Church in den USA (1999),

•   entre  l'Eglise  évangélique  luthérienne  en Amérique  (ELCA)  et  l'Eglise  anglicane épiscopale aux EU (2001), et finalement

•   entre l'Eglises luthérienne et anglicane au Canada (Juillet 2001).

Partie intégrale de cette illustration est bien sûr aussi la Déclaration commune pour la Justification signée en 1999 par les Eglises luthérienne et catholique romaine, avec laquelle un document d'importance historique sur la réconciliation et le rapprochement de l'Eglise catholique romaine et d'une église protestante a pour la première fois officiellement été accepté.

L'engagement oecuménique est donc devenue un élément à  part entière de l'identité luthérienne. La clarification et la garde du profil particulier de même que l'ouverture à  d'autres profils et l'échange avec eux sont devenus une possibilité enrichissante de notre existence chrétienne.

Martin Luther nous apprend:

La mission constante d'une église veillante est de ne se référer uniquement à  sa tradition, mais, avec son aide, de continuellement se renouveler, se reformer (Ecclesia semper reformanda est). Cela n'est pas uniquement valable pour l'institution église. Nous, « hommes chrétiens » (Christenmenschen) sont appelés à  définir notre mission en ce monde, où nous la pratiquons à  sa juste valeur ou nous la négligeons : où nous ne voyons, par exemple, plus que nous même ou les intérêts de notre paroisse, et nous, en tant que chrétiens, ne sont plus disponible pour les autres. Le jour de la Reformation ne devrait pas être restreinte à  une fête commémorative mais plutôt être un défi d'agir, de réformer où s'est sensé et nécessaire.

Aussi, dans notre église luthérienne allemande à  Genève nous reconsidérons sans cesse qui nous sommes, comment nous nous présentons et si nous sommes Eglise aussi pour d'autres. Le même s'applique à  la paroisse anglophone, avec laquelle nous constituons l'Eglise luthérienne de Genève.

Un symbole pour notre profil en tant qu'Eglise luthérienne

Quels sont les caractéristiques et priorités spécifiques des paroisses germano- et anglophone de l'église luthérienne de Genève ? Quels sont nos objectifs et projets communs ? Quel est notre profil ? Quel est notre credo en tant que paroisses luthériennes ?

Nous nous demandions comment Martin Luther aura traité cette question, qu'il ne s'était sûrement pas posé de cette façon. L'homme de tête Luther choisissait une réponse créative : il dessinait une armoirie, un sceau, qui est connu à  beaucoup parmi nous comme « Rosé de Luther ». Elle est devenu mondialement le symbole de l'Eglise de la Confession d'Augsbourg, connue comme l'Eglise luthérienne. Luther résumait dans cet armoirie la foi commune à  tous les chrétiens et chrétiennes.

Le symbole personnel de Luther - un Credo

Le choix des symboles et couleurs de ce ,,sceau" n'était évidemment pas arbitraire, mais avait pour Luther une signification bien précise. Le cœur rouge représente ce qu'il pense, sent et croit. La croix noire rappelle Jésus qui, par amour pour Dieu et les êtres humains, a pris sur lui-même la mort violente sur la croix comme conséquence de sa vie et ses actions. La rosé est blanche. Le blanc signifie pour Luther la couleur des anges, qui le gardaient sur son chemin difficile. L'anneau doré signifie Dieu. Comme l'anneau qui

n'a ni début ni fin, l'amour de Dieu et sa miséricorde n'ont ni début ni fin. Dieu, selon Luther, est un « fourneau ardent abondant d'amoun>. L'amour de Dieu est universel et sans fin.

L'espace entre la rosé et l'anneau est bleu. Bleu symbolise le ciel qui embrasse le monde. Dieu parle du royaume céleste et non pas du ciel contraire à  la terre. En anglais la distinction est plus facile étant donné que « heaven » et « sky » sont des termes bien précis. Dieu est proche partout. Aussi après la mort je pourrai être avec Dieu (au ciel), bien que je reposerai en terre.

Une nouvelle rosé pour l'Eglise luthérienne à  Genève

Les deux paroisses étaient favorables à  l'idée d'une « armoirie » commune. Basé sur la rosé de Luther un nouveau symbole fut donc développé. Nous ne voulons nullement mettre hors vigueur la rosé de Luther, mais symboliser ce qui est différent, « réformée » chez nous. A travers de ce signe Martin Luther cherchait à  exprimer sa foi personnelle ; nous voulons informer sur notre église et sur ce qui l'occupe.

Le culte est au centre de la vie de nos paroisses, et cela non seulement parce que les théologiens le considèrent comme théologiquement correcte, mais aussi parce que nous le vivons de cette manière. En référence à  l'interprétation du culte de Luther nous célébrons selon une liturgie luthérienne contemporaine.

Dans notre paroisse, écouter la parole de Dieu et vivre la communion sont importants. La prédication et la célébration de la Sainte Cène forment deux accents essentiels dans nos actes paroissiaux. En célébrant ensemble nous vivons ce que nous avons entendu avant dans le sermon. Nous formons un cercle autour de l'autel rond pour la célébration. Autour de cette table il n'y a pas de hiérarchie, car le cercle ne met personne en évidence. Notre culte est un lieu de rencontre pour hommes et femmes de toutes confessions. Nous ne sommes pas l'Eglise de Jésus Christ pour nous seul, mais nous nous voyons en communauté et unité avec la chrétienté globale et sommes confidents que des humains et confessions différents peuvent cohabiter en étant réconcilié. La paroisse ne se distancie pas de cet autel, il est le centre autour duquel nous tournons, et dans la nuit de Pâques même nous, Allemands un peu timide, commencent à  danser, remplis de la joie de la Résurrection.

Un designer de la paroisse de la paroisse anglophone, a été mandaté d'exprimer notre identité, notre profile dans un symbole. Il créa cette rosé, dont les couleurs rappellent aux luthériens « pur jus » la rosé de Luther originale. Une rosé signifie communion, affection, amour. Si je vois une belle rosé - elle ne doit pas forcement être rouge - je réfléchie à  qui je pourrais bien en faire cadeau et montrer mon appréciation pour une personne. En l'offrant je donne une part de moi-même, je donne quelque chose de moi en cadeau.

En célébrant la Sainte Cène nous faisons l'expérience de l'affection et de l'amour de Dieu en et avec la communion à  l'autel qui nous ne voulons pas garder égoistement tout pour nous mais partager ce que nous vivons. Pardon, paix avec nous-mêmes et de nous qualifier mutuellement de partager cette paix et de répandre la joie pascale, contagieuse et enthousiasmante pour les autres.

Si on l'observe plus en détail, on reconnaît que notre simple rosé est composée d'êtres humains qui tournent autour le centre - une image de membres de notre paroisse, qui autour de l'autel vivent la communion, partagent le pain et le vin et, comblé de joie du pardon obtenu et en symbole de la joie pascale, commencent à  danser.

 

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